In War Raok n°74 - Automne 2025
L’ère du vide
Aujourd’hui, les idées ne réunissent plus les hommes, ne font plus vibrer les foules. La Bretagne, comme d’autres nations européennes, n’est pas épargnée ! Plus de véritable ligne directrice qui serait la synthèse d’une réelle vision de la Bretagne dans un futur à plus ou moins long terme, aucune analyse sérieuse et lucide, aucun projet d’une société bretonne et du poids réel d’une Bretagne souveraine au sein de l’Europe et du monde.
Depuis la fin du communisme et du national-socialisme rien de bien nouveau susceptible de soulever les foules. Les peuples auraient-ils perdu leur âme ? N’auraient-ils plus rien à conquérir ? Plus de cause à servir ? Triste époque… C’est l’ère du vide !
Pourtant les talents en Bretagne existent mais ils se tiennent à l’écart des partis politiques, des critères partisans et idéologiques ! Alors, ne serait-il pas temps de confier les rênes à des personnes compétentes dans le cadre d’une réelle souveraineté de la Bretagne, et non d’une souveraineté de comédie aux mains de quelques agitateurs voire de manipulateurs.
Compte tenu de l’urgence et du désordre actuel, un impératif : mettre une cale devant la roue de l’écroulement et sauver les peuples européens, les communautés ethniques du déracinement ! Pour le peuple breton, une telle cale imposerait ainsi un arrêt immédiat à toute dépendance servile par rapport à l’État français, à la construction européenne.
Plan sérieux, alternative crédible afin de réveiller la léthargie ambiante
Se tenir à l’écart des partis politiques ne signifie aucunement être sans convictions politiques, bien au contraire. Nous devons prendre appui sur quoi que ce soit de réel, en finir avec les simulacres et autre politique de spectacle. Le cirque politique tourne aujourd’hui au jeu de rôle médiatique. C'est comme dans une mauvaise pièce de théâtre, un ennui béant s'installe, et les spectateurs quittent la salle les uns après les autres.
Les partis politiques bretons actuels, n’offrent aucune alternative viable pour assurer l’avenir d’une Bretagne prospère.
Les hommes et les femmes volontaires à proposer un sérieux projet économique breton devront impérativement éviter certains pièges idéologiques, pièges nuisibles et préjudiciables, qui feraient échouer toute réforme, toute construction positive. La crise qui frappe toute l’Europe incite à la réflexion, car après la destruction de bases sûres, de cette perte de repères… de nouveaux fondements sont nécessaires.
Nous devons prendre en considération que la civilisation actuelle s'est formée sous le signe de la modernité libérale et de l'égalitarisme, mais qu'elle a atteint son apogée et est au bord de l'effondrement. Il faut rompre avec la conception progressiste de l’histoire. Il ne s'agit pas pour autant de restaurer un moment du passé, ce qui serait totalement absurde et inutile. Il s'agit uniquement de préserver les valeurs du passé qui méritent de devenir les fondements de l'avenir.
La modernité façonnée par le libéralisme est fondamentalement contraire à la réalité; ses illusions et ses dogmes sont de moins en moins tenables. La mise en place d'une hiérarchie sociale, d’une revalorisation des traditions populaires, de la renaissance des communautés et des ethnies, de l'établissement d'une législation stricte et d'une sécurité physique, ainsi que la préservation de l'ordre social doivent être prioritaires. C’est un retour aux exigences fondamentales de l'existence humaine.
L’emprunt de nouvelles pistes intellectuelles est vital
Les révolutions de gauche ont toutes échouées. L’impasse du socialisme n’est plus à démontrer. Sa gestion totalitaire fut partout une catastrophe, sans parler des drames que cette idéologie a engendré !
Ne refaisons pas l’histoire mais ne laissons pas les rênes à ces prophètes qui croient tenir le bonheur suprême et qui refusent d’entendre les bruits de catastrophe sociale et les cris de douleur du peuple. La gauche déteste le riche, le catholique, la famille, l’autorité, l’ordre, le sacré… peu importe, pourvu que la haine finisse par converger vers la même cible. Son but est de fragmenter la Bretagne traditionnelle. En fait, la gauche, quelle soit française ou bretonne, ne voit pas le monde tel qu’il est mais tel qu’elle le rêve ! Le peuple, véritable communauté ethnique de personnes fières et conscientes de leur propre identité culturelle. n’intéresse plus la gauche. Elle préfère cette nouvelle population urbaine sans racines, cette masse informe issue du melting-pot. Enfin, la gauche défend encore les miasmes d’une idéologie matrice du totalitarisme, un prosélytisme universaliste, véritable imposture et absurdité idéologique.
Quant à la droite, précisons qu’il n’existe en Bretagne qu’une droite française, jacobine, ultra-centraliste, avec des relents colonialistes et impérialistes. Une droite, si on peut encore l’appeler ainsi, qui ne cesse de quêter à la gauche des certificats de respectabilité ! Une droite « courbe » qui n’assume absolument pas sa propre tradition intellectuelle et brade depuis des lustres ses fondamentaux. Cette droite et ses écoles de pensée acceptent les axiomes de leurs adversaires et se transforment en versions modérées de ceux-ci. Elle n’a jamais eu le courage de secouer le joug idéologique de la gauche.
Une philosophie politique pertinente au service des futurs décideurs bretons
À une époque où la modernité avancée se complaît dans la liquéfaction de tout enracinement et dans la célébration d'un universalisme sans âme, une droite bretonne doit s'imposer comme un geste de restauration intellectuelle et rappeler qu’elle n'est pas une caricature nostalgique du passé ni une simple réaction irrationnelle au progrès. C’est l’expression d’une résistance spirituelle à la dissolution nihiliste produite par l'individualisme effréné, une droite bretonne gardienne de valeurs permanentes, de ces vérités non négociables qui survivent aux bouleversements des modes politiques et aux velléités utopiques de la gauche.
Cette droite bretonne ne devra ni célébrer la modernité pour elle-même, ni s’enfermer dans la nostalgie, mais faire en sorte que le neuf apparaisse comme un prolongement créatif de notre histoire et non pas comme une rupture avec elle.
Un rempart contre le chaos destructeur
Une droite bretonne sociale car, comme je l’ai écrit à maintes reprises, la gauche n’a pas le monopole du social, surtout pas ! Mais une droite bretonne sans le conservatisme ne serait rien d'autre qu'une gauche qui prétend mieux savoir compter que les socialistes. Certains estiment que le terme conservateur a un effet démobilisateur et recèle une connotation négative, péjorative. Ils sont dans l’erreur ! Chez certains angéliques, soumis à l’attraction du socialisme, du multiculturalisme, c’est un véritable spectre politique, voire un gros mot. Pour nous, il s’agit d’un espoir.
Les éléments déterminants de la pensée conservatrice sont l'attachement à la tradition, à la famille, à l’ordre, à la religion, des valeurs et jalons de notre civilisation bretonne, celtique et européenne, qui ne peuvent en aucun cas être sacrifiés au profit du changement et de la modernisation. Le conservatisme est aussi un mouvement de réaction à l’interventionnisme étatique en matière économique. Une importance cardinale à la cohésion sociale. Il faut dépasser le préjugé consistant à voir dans le conservatisme une simple attitude, une sensibilité, ou, encore, une simple idéologie qui ne résisterait pas à une théorisation sérieuse. S’il existe bien un esprit conservateur, il n’y a pas une doctrine conservatrice. Dans cette optique, le conservatisme est une manière d’être, non point une construction théorique autour d’une idée centrale et unique. C’est pourquoi, les conservateurs tiennent énormément à la diversité, diversité des cultures, des langues, des habitudes… préservation des modes de vie traditionnelle, leur maintien et leur degré de résistance aux changements du monde moderne : un discours politique propre au conservatisme. C’est une simple réponse à l’émergence du modernisme pour préserver le passé.
Cette nouvelle droite bretonne incarnera le courage, la force et l’ambition que les Bretons attendent et redonnera ainsi de l’air et un élan à notre économie.
Conclusion
Notre civilisation telle qu'elle existe aujourd'hui peut-elle être sauvée ? Son effondrement total est-il inévitable ? Le libéralisme a perdu sa capacité d'adaptation et se retrouve confronté à la réalité... Il nous faut donc inventer un projet économique audacieux allant de pair avec un développement humain harmonieux. Nous devons penser l’économie autrement, sortir des schémas classiques, emprunter des voies novatrices. Le salut économique de la Bretagne viendra d’une prise de conscience des Bretons et tout projet économique devra recueillir l’approbation des populations concernées si l’on veut rester dans un système démocratique.
La richesse d’un peuple s’exprime à travers sa croissance mais aussi à travers un héritage à transmettre aux générations futures.
Pour l’amour de la Bretagne et de notre civilisation, conserver ce qui vaut et réformer ce qu’il faut. Voilà une véritable ligne de pensée et d’action pour un renouveau breton.
Padrig Montauzier
Aujourd’hui, les idées ne réunissent plus les hommes, ne font plus vibrer les foules. La Bretagne, comme d’autres nations européennes, n’est pas épargnée ! Plus de véritable ligne directrice qui serait la synthèse d’une réelle vision de la Bretagne dans un futur à plus ou moins long terme, aucune analyse sérieuse et lucide, aucun projet d’une société bretonne et du poids réel d’une Bretagne souveraine au sein de l’Europe et du monde.
Depuis la fin du communisme et du national-socialisme rien de bien nouveau susceptible de soulever les foules. Les peuples auraient-ils perdu leur âme ? N’auraient-ils plus rien à conquérir ? Plus de cause à servir ? Triste époque… C’est l’ère du vide !
Pourtant les talents en Bretagne existent mais ils se tiennent à l’écart des partis politiques, des critères partisans et idéologiques ! Alors, ne serait-il pas temps de confier les rênes à des personnes compétentes dans le cadre d’une réelle souveraineté de la Bretagne, et non d’une souveraineté de comédie aux mains de quelques agitateurs voire de manipulateurs.
Compte tenu de l’urgence et du désordre actuel, un impératif : mettre une cale devant la roue de l’écroulement et sauver les peuples européens, les communautés ethniques du déracinement ! Pour le peuple breton, une telle cale imposerait ainsi un arrêt immédiat à toute dépendance servile par rapport à l’État français, à la construction européenne.
Plan sérieux, alternative crédible afin de réveiller la léthargie ambiante
Se tenir à l’écart des partis politiques ne signifie aucunement être sans convictions politiques, bien au contraire. Nous devons prendre appui sur quoi que ce soit de réel, en finir avec les simulacres et autre politique de spectacle. Le cirque politique tourne aujourd’hui au jeu de rôle médiatique. C'est comme dans une mauvaise pièce de théâtre, un ennui béant s'installe, et les spectateurs quittent la salle les uns après les autres.
Les partis politiques bretons actuels, n’offrent aucune alternative viable pour assurer l’avenir d’une Bretagne prospère.
Les hommes et les femmes volontaires à proposer un sérieux projet économique breton devront impérativement éviter certains pièges idéologiques, pièges nuisibles et préjudiciables, qui feraient échouer toute réforme, toute construction positive. La crise qui frappe toute l’Europe incite à la réflexion, car après la destruction de bases sûres, de cette perte de repères… de nouveaux fondements sont nécessaires.
Nous devons prendre en considération que la civilisation actuelle s'est formée sous le signe de la modernité libérale et de l'égalitarisme, mais qu'elle a atteint son apogée et est au bord de l'effondrement. Il faut rompre avec la conception progressiste de l’histoire. Il ne s'agit pas pour autant de restaurer un moment du passé, ce qui serait totalement absurde et inutile. Il s'agit uniquement de préserver les valeurs du passé qui méritent de devenir les fondements de l'avenir.
La modernité façonnée par le libéralisme est fondamentalement contraire à la réalité; ses illusions et ses dogmes sont de moins en moins tenables. La mise en place d'une hiérarchie sociale, d’une revalorisation des traditions populaires, de la renaissance des communautés et des ethnies, de l'établissement d'une législation stricte et d'une sécurité physique, ainsi que la préservation de l'ordre social doivent être prioritaires. C’est un retour aux exigences fondamentales de l'existence humaine.
L’emprunt de nouvelles pistes intellectuelles est vital
Les révolutions de gauche ont toutes échouées. L’impasse du socialisme n’est plus à démontrer. Sa gestion totalitaire fut partout une catastrophe, sans parler des drames que cette idéologie a engendré !
Ne refaisons pas l’histoire mais ne laissons pas les rênes à ces prophètes qui croient tenir le bonheur suprême et qui refusent d’entendre les bruits de catastrophe sociale et les cris de douleur du peuple. La gauche déteste le riche, le catholique, la famille, l’autorité, l’ordre, le sacré… peu importe, pourvu que la haine finisse par converger vers la même cible. Son but est de fragmenter la Bretagne traditionnelle. En fait, la gauche, quelle soit française ou bretonne, ne voit pas le monde tel qu’il est mais tel qu’elle le rêve ! Le peuple, véritable communauté ethnique de personnes fières et conscientes de leur propre identité culturelle. n’intéresse plus la gauche. Elle préfère cette nouvelle population urbaine sans racines, cette masse informe issue du melting-pot. Enfin, la gauche défend encore les miasmes d’une idéologie matrice du totalitarisme, un prosélytisme universaliste, véritable imposture et absurdité idéologique.
Quant à la droite, précisons qu’il n’existe en Bretagne qu’une droite française, jacobine, ultra-centraliste, avec des relents colonialistes et impérialistes. Une droite, si on peut encore l’appeler ainsi, qui ne cesse de quêter à la gauche des certificats de respectabilité ! Une droite « courbe » qui n’assume absolument pas sa propre tradition intellectuelle et brade depuis des lustres ses fondamentaux. Cette droite et ses écoles de pensée acceptent les axiomes de leurs adversaires et se transforment en versions modérées de ceux-ci. Elle n’a jamais eu le courage de secouer le joug idéologique de la gauche.
Une philosophie politique pertinente au service des futurs décideurs bretons
À une époque où la modernité avancée se complaît dans la liquéfaction de tout enracinement et dans la célébration d'un universalisme sans âme, une droite bretonne doit s'imposer comme un geste de restauration intellectuelle et rappeler qu’elle n'est pas une caricature nostalgique du passé ni une simple réaction irrationnelle au progrès. C’est l’expression d’une résistance spirituelle à la dissolution nihiliste produite par l'individualisme effréné, une droite bretonne gardienne de valeurs permanentes, de ces vérités non négociables qui survivent aux bouleversements des modes politiques et aux velléités utopiques de la gauche.
Cette droite bretonne ne devra ni célébrer la modernité pour elle-même, ni s’enfermer dans la nostalgie, mais faire en sorte que le neuf apparaisse comme un prolongement créatif de notre histoire et non pas comme une rupture avec elle.
Un rempart contre le chaos destructeur
Une droite bretonne sociale car, comme je l’ai écrit à maintes reprises, la gauche n’a pas le monopole du social, surtout pas ! Mais une droite bretonne sans le conservatisme ne serait rien d'autre qu'une gauche qui prétend mieux savoir compter que les socialistes. Certains estiment que le terme conservateur a un effet démobilisateur et recèle une connotation négative, péjorative. Ils sont dans l’erreur ! Chez certains angéliques, soumis à l’attraction du socialisme, du multiculturalisme, c’est un véritable spectre politique, voire un gros mot. Pour nous, il s’agit d’un espoir.
Les éléments déterminants de la pensée conservatrice sont l'attachement à la tradition, à la famille, à l’ordre, à la religion, des valeurs et jalons de notre civilisation bretonne, celtique et européenne, qui ne peuvent en aucun cas être sacrifiés au profit du changement et de la modernisation. Le conservatisme est aussi un mouvement de réaction à l’interventionnisme étatique en matière économique. Une importance cardinale à la cohésion sociale. Il faut dépasser le préjugé consistant à voir dans le conservatisme une simple attitude, une sensibilité, ou, encore, une simple idéologie qui ne résisterait pas à une théorisation sérieuse. S’il existe bien un esprit conservateur, il n’y a pas une doctrine conservatrice. Dans cette optique, le conservatisme est une manière d’être, non point une construction théorique autour d’une idée centrale et unique. C’est pourquoi, les conservateurs tiennent énormément à la diversité, diversité des cultures, des langues, des habitudes… préservation des modes de vie traditionnelle, leur maintien et leur degré de résistance aux changements du monde moderne : un discours politique propre au conservatisme. C’est une simple réponse à l’émergence du modernisme pour préserver le passé.
Cette nouvelle droite bretonne incarnera le courage, la force et l’ambition que les Bretons attendent et redonnera ainsi de l’air et un élan à notre économie.
Conclusion
Notre civilisation telle qu'elle existe aujourd'hui peut-elle être sauvée ? Son effondrement total est-il inévitable ? Le libéralisme a perdu sa capacité d'adaptation et se retrouve confronté à la réalité... Il nous faut donc inventer un projet économique audacieux allant de pair avec un développement humain harmonieux. Nous devons penser l’économie autrement, sortir des schémas classiques, emprunter des voies novatrices. Le salut économique de la Bretagne viendra d’une prise de conscience des Bretons et tout projet économique devra recueillir l’approbation des populations concernées si l’on veut rester dans un système démocratique.
La richesse d’un peuple s’exprime à travers sa croissance mais aussi à travers un héritage à transmettre aux générations futures.
Pour l’amour de la Bretagne et de notre civilisation, conserver ce qui vaut et réformer ce qu’il faut. Voilà une véritable ligne de pensée et d’action pour un renouveau breton.
Padrig Montauzier