Défendre l’idée de patrie … c’est défendre l’âme de la nation bretonne !
Parmi les idées qui sont particulièrement attaquées, et au premier rang d’entre elles par ceux qui rêvent et encouragent un idéal internationaliste, se trouve au premier chef celle de la patrie.
Aujourd’hui, sachez bien qu’il n’y a guère d’idée plus attaquée, menacée constamment par des idéologies comme le socialisme, cette religion de la fausse fraternité, les libres penseurs qui, dans l’assaut désespéré qu’ils donnent à toutes nos traditions, déclarent l’idée de patrie étroite et surannée, sans oublier bien sûr les chantres du libéralisme et leurs oraisons jaculatoires au néant !
La patrie est attaquée également par certains esprits « forts », ou plutôt prétendument forts tant il est vrai que ces nouveaux esprits imbus d’eux-mêmes ne sont en réalité que des faibles d’esprit qui s’imaginent que « l’universalité » doit nécessairement s’accompagner d’un effacement total des peuples et des nations et d’un renoncement à ce que celle-ci, historiquement, charrie de grandeur, de dévouement et de sens de l’honneur.
C’est même ce que ces beaux esprits ont appelé bien souvent l’étroitesse. Leur intellectualisme étouffe dans ses limites ! Et n’osant pas toutefois l’attaquer ouvertement, c’est alors qu’ils en cherchent les moyens plus obliques, et les ayant trouvés, c’est ainsi qu’ils deviennent et qu’ils sont vraiment plus dangereux.
L’attaque est d’autant plus redoutable qu’elle est sournoise et que son enjeu est masqué. Dans ce combat, notre combat de nationaliste breton, ce qui se joue n’est rien d’autre que la survie de l’âme bretonne, véritable communication héréditaire de sentiments et d’idées.
Mais les ennemis de l’âme bretonne sont bien nombreux. S’ils n’ont pas nécessairement de nom, ont du moins un visage, ce sont tous ceux qui veulent éradiquer les plus belles et anciennes traditions de Bretagne et du peuple breton. Et parmi celles-ci plus que toutes autres, celles qui, parce qu’elles témoignent de l’âpreté des combats passés et de la force du lien sacral, unissent les unes aux autres les générations. Toucher aux traditions, c’est toucher au patrimoine génétique de la Bretagne, c’est affaiblir ses défenses immunitaires… C’est donc prendre le risque d’affaiblir durablement l’âme de la nation bretonne, c’est prendre le risque d’anéantir la civilisation qu’elle porte et qui s’incarne en elle. On ne saurait toucher les unes sans atteindre mortellement les autres.
Grâce à notre grande histoire nationale, grâce aux épreuves subies en commun, grâce aux exemples et aux leçons de quelques grands hommes de Bretagne… s’il y a une patrie qui soit vraiment un organisme, quelque chose d’harmonieusement complexe, de véritablement vivant, qui ne soit pas une abstraction mais une réalité, … c’est la patrie bretonne ! Notre longue histoire n’est pas seulement, comme beaucoup d’autres et je pense tout particulièrement à celle de notre voisin, véritable agrégat de pièces assemblées au hasard des batailles, une succession de dates, un enchaînement de faits, une alternative de prospérités et de revers... Elle est, encore et surtout, une tradition. Du milieu même de ses vicissitudes, une intention générale se dégage, identique à elle-même depuis des siècles et des siècles et c’est ce qui achève de vivifier cette idée de patrie.
Enfin, je dirais volontiers de l’amour de la patrie ce qu’on peut dire du besoin de croire. Cet amour nous l’apportons avec nous en naissant et ce n’est pas pour la fortifier ou la glorifier que nous avons besoin de longs raisonnements ou de brillants sophismes.
Voilà bien des raisons de croire que, dans un monde moderne et quelque peu perturbé, l’idée de patrie n’est pas près de périr.
Padrig Montauzier
Directeur de publication
Aujourd’hui, sachez bien qu’il n’y a guère d’idée plus attaquée, menacée constamment par des idéologies comme le socialisme, cette religion de la fausse fraternité, les libres penseurs qui, dans l’assaut désespéré qu’ils donnent à toutes nos traditions, déclarent l’idée de patrie étroite et surannée, sans oublier bien sûr les chantres du libéralisme et leurs oraisons jaculatoires au néant !
La patrie est attaquée également par certains esprits « forts », ou plutôt prétendument forts tant il est vrai que ces nouveaux esprits imbus d’eux-mêmes ne sont en réalité que des faibles d’esprit qui s’imaginent que « l’universalité » doit nécessairement s’accompagner d’un effacement total des peuples et des nations et d’un renoncement à ce que celle-ci, historiquement, charrie de grandeur, de dévouement et de sens de l’honneur.
C’est même ce que ces beaux esprits ont appelé bien souvent l’étroitesse. Leur intellectualisme étouffe dans ses limites ! Et n’osant pas toutefois l’attaquer ouvertement, c’est alors qu’ils en cherchent les moyens plus obliques, et les ayant trouvés, c’est ainsi qu’ils deviennent et qu’ils sont vraiment plus dangereux.
L’attaque est d’autant plus redoutable qu’elle est sournoise et que son enjeu est masqué. Dans ce combat, notre combat de nationaliste breton, ce qui se joue n’est rien d’autre que la survie de l’âme bretonne, véritable communication héréditaire de sentiments et d’idées.
Mais les ennemis de l’âme bretonne sont bien nombreux. S’ils n’ont pas nécessairement de nom, ont du moins un visage, ce sont tous ceux qui veulent éradiquer les plus belles et anciennes traditions de Bretagne et du peuple breton. Et parmi celles-ci plus que toutes autres, celles qui, parce qu’elles témoignent de l’âpreté des combats passés et de la force du lien sacral, unissent les unes aux autres les générations. Toucher aux traditions, c’est toucher au patrimoine génétique de la Bretagne, c’est affaiblir ses défenses immunitaires… C’est donc prendre le risque d’affaiblir durablement l’âme de la nation bretonne, c’est prendre le risque d’anéantir la civilisation qu’elle porte et qui s’incarne en elle. On ne saurait toucher les unes sans atteindre mortellement les autres.
Grâce à notre grande histoire nationale, grâce aux épreuves subies en commun, grâce aux exemples et aux leçons de quelques grands hommes de Bretagne… s’il y a une patrie qui soit vraiment un organisme, quelque chose d’harmonieusement complexe, de véritablement vivant, qui ne soit pas une abstraction mais une réalité, … c’est la patrie bretonne ! Notre longue histoire n’est pas seulement, comme beaucoup d’autres et je pense tout particulièrement à celle de notre voisin, véritable agrégat de pièces assemblées au hasard des batailles, une succession de dates, un enchaînement de faits, une alternative de prospérités et de revers... Elle est, encore et surtout, une tradition. Du milieu même de ses vicissitudes, une intention générale se dégage, identique à elle-même depuis des siècles et des siècles et c’est ce qui achève de vivifier cette idée de patrie.
Enfin, je dirais volontiers de l’amour de la patrie ce qu’on peut dire du besoin de croire. Cet amour nous l’apportons avec nous en naissant et ce n’est pas pour la fortifier ou la glorifier que nous avons besoin de longs raisonnements ou de brillants sophismes.
Voilà bien des raisons de croire que, dans un monde moderne et quelque peu perturbé, l’idée de patrie n’est pas près de périr.
Padrig Montauzier
Directeur de publication
Sommaire
Buhezegezh vreizh — 2 Editorial — 3 Buan ha Buan — 4 Tribune libre : Portrait du Progressiste — 11 Environnement : La Bretagne défigurée : un autre mémoricide — 12 Société : La révolte des Penn Sardin et Joséphine Pencalet — 16 Hent an Dazont : Votre cahier de 4 pages en breton — 19 LES CAHIERS DE L’EMSAV Yann Fouéré, patriote, infatigable combattant… — 23 Yann Fouéré, une vie au service du peuple breton — 24 Politique : Pour un renouveau de la nation bretonne — 32 Histoire de Bretagne : Un jeune lévrier nommé Yoland — 34 Nature : Le Faucon crécerelle — 36 Lip-e-bav : Sardines bretonnes au gros-plant — 37 Keleier ar Vro : Breizh-a-live, un baptême réussi — 38 Bretagne sacrée : L’abbaye de Beauport — 39