La marée des peuples bat aux portes du vieux continent
Aujourd’hui la nation s’appelle Bretagne, Corse, Tyrol, Euskadi, Catalogne...
Il est temps de présenter une réponse cohérente et originale aux interrogations qui permette de mieux saisir la portée réelle du combat pour nos peuples « sans États » et privés de liberté. Les changements institutionnels n’ont en effet jamais réglé à eux seuls un problème national. Quand ils l’ont fait, une révolution des esprits les avait précédés. Bien que des événements récents aient prouvé à suffisance, si tant est que cela fût nécessaire, la permanence et l’activité des peuples, il existe une volonté idéologique de diaboliser, de nier cette dynamique, d’annihiler et de discréditer ce mouvement général d’émancipation des peuples. C’est le choix d’une partie notable et influente de l’intelligentsia française et européenne.
Particulièrement frappante à cet égard, l’attitude des partis politiques français vis-à-vis des mouvements favorables à « l’autodétermination » qui expose clairement les mécanismes de la récupération et de la neutralisation. Leurs analyses tendent à fondre l’irréductibilité ethnique dans un faisceau de revendications fragmentaires formulées dans le langage de l’économie quand elles ne les condamnent pas au nom de l’individualisme absolu ! Mais les « élites régionales » sont-elles capables d’ébaucher un projet global de reconquête de l’identité ethnique menacée ? On en peut douter.
Que d’occasions perdues pour les authentiques défenseurs de la cause des peuples s’ils avaient préféré le travail idéologique sur le fond et l’élaboration d’un corpus doctrinal cohérent au rôle de supplétifs des partis politiques français ! Mais il eût fallu penser, et penser audacieusement. On s’est contenté de servir de faire-valoir à divers segments de la classe politique française. On a seulement perdu plusieurs décennies.
Sommes-nous condamnés à osciller dans un quémandage perpétuel et vain ?
L’État français sera toujours hostile aux peuples réels, à leur émancipation, pour des raisons structurelles et idéologiques et les nationalistes bretons devront appréhender d'une manière exhaustive la problématique de l'idée d'émancipation nationale ou d'indépendance, et s'efforcer d'y contribuer, avec leurs compétences et à la lumière des expériences de libération nationale en Europe.
Padrig MONTAUZIER
Sommaire
- Buhezegezh vreizh — page 2
- Editorial — page 3
- Buan ha Buan — page 4
- Nutrition santé : Amandes, noisettes, pistaches, noix… — page 12
- Patrimoine : Voiliers bretons, de la drague et du thon — page 14
- Celtics Highlands : L’héritage des clans d’Écosse — page 17
- Hent an Dazont : Votre cahier de 4 pages en breton — page 19
- Mémoire bretonne : La peste d’Elliant — page 24
- Culture bretonne : La femme bretonne en Bretagne armoricaine — page 26
- Mythologie celtique : Le dragon — page 30
- Histoire de Bretagne : La bataille d'Auray, 29 septembre 1364 — page 32
- Nature : Le Fou de Bassan — page 35
- Lip-e-bav : Lapin au cidre aux pommes et petits champignons — page 37
- Keleier ar Vro : Aet eo Herri da anaon, ar breur diwezhañ Morvan — page 38
- Bretagne sacrée : La cathédrale Saint-Tugdual — page 39.