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MOUEZH BREIZH, LA VOIX DE LA NATION BRETONNE

Immigrations et émigrations


Rédigé le Jeudi 16 Mai 2024 à 12:15 | Lu 13 commentaire(s)



IN WAR RAOK ! - N° 47 - DÉCEMBRE 2017

Ce qui est vrai pour les peuples de notre continent l’est aussi pour tous les autres. Le respect des spécificités de groupe est le fondement même d’une vision plurielle de la coexistence des peuples, la seule qui puisse à la fois répondre aux exigences de la solidarité d’espèce et à l’impératif d’enracinement territorial et culturel. Ce principe d’intégrité doit être particulièrement pris en considération dans l’analyse du phénomène qui affecte diverses régions d’Europe : l’immigration d’un nombre très important d’Africains et d’Asiatiques, pour la plupart en quête d’une subsistance et d’une nouvelle terre d’accueil, c’est-à-dire d’implantation. Les chiffres sont parlants. Un tel bouleversement du paysage ethnique pose des questions entièrement nouvelles à des gouvernements mal préparés à les résoudre, ou disposés à tout faire pour faciliter le mouvement, quelles qu’en soient les conséquences. Notre position ethno-culturelle nous permet d’en parler sereinement, car nous intégrons dans notre vue des choses une expérience très grande des problèmes ethniques. Nous sommes capables de parler de l’intérieur d’un sujet que les autres (hommes politiques et intellectuels coupés de la réalité populaire, journalistes-idéologues) n’appréhendent que de l’extérieur, et de façon souvent dogmatique.

 Il est évident que l’assimilation pure et simple d’une population aussi nombreuse amènera la fin de la population européenne en tant que telle, toutes régions confondues, par remplacement, éviction ou métissage. Mais elle amènera aussi la disparition des immigrés (ou de leurs descendants) et de leurs spécificités, dont les pays de départ seront réduits à l’état de pourvoyeurs de main-d’œuvre ou de « supplétifs démographiques ». La déculturation frappe en fait deux groupes de population : les « immigrés » et les Européens. Il faut donc poser ouvertement la question : qui a intérêt à ce double génocide par indifférenciation ? Ce ne sont pas les peuples, quels qu’ils soient, mais bien ceux qui ont organisé les flux migratoires, et initialement un certain patronat désireux de réviser les salaires à la baisse. Cette phase étant désormais achevée, le relais a été pris par le « lobby de l’immigration » (dont les antennes, étatiques, juridiques et médiatiques, doublent pour ainsi dire la totalité des sociétés européennes), dont la fonction est à la fois anesthésiante et amplifiante : son but est d’empêcher toute réflexion, toute analyse, par recours à un  moralismefaussement qualifié d’antiraciste et d’inciter les Etats à penser leurs structures en fonction de ces vagues d’immigration démographique. L’immigration a perdu son caractère industriel, qui était d’ailleurs injustifié, pour devenir une colonisation de profit qui amène une substitution de population. Il convient donc d’encourager, non l’immigration en question, mais la natalité de nos familles, par le développement de structures adéquates. Nous dénonçons dans la présence massive en Europe de populations immigrées le produit d’un certain système idéologique négateur des spécificités, auquel la France a toujours donné la main. L’immigration est devenue une composante structurelle de la société occidentale. Il convient d’en soigner les causes, pas seulement les effets. Il faut aussi remarquer qu’une immigration massive devient nécessairement une colonisation. Dès lors, il appartient aux défenseurs du peuple de refuser ce qui devient une invasion démographique concertée et d’exiger un « retour au pays » correctement organisé. De plus l’Europe et les pays d’origine des immigrés sont également victimes de ce phénomène de déportation et de ségrégation des cultures : Il n’y a pas d’immigration sans émigration. L’émigration prive les pays d’origine d’éléments potentiellement actifs en augmentant leur dépendance vis à vis des grands centres économiques. Pour les immigrés aussi, le recours est dans leurs cultures ethniques et le retour au pays d’origine de leurs lignées. Le dialogue des peuples passe par la recréation des peuples.

Les problèmes liés à l’immigration extra-européenne en Europe appellent donc une solution idéologique favorable à la « cause des peuples ». Ceux qui prônent la fusion des peuples par idéologie mondialiste condamnent d’abord les plus faibles, font le jeu des puissances d’argent et transforment la diversité humaine en uniformité déqualifiée, ne laissant plus subsister d’une part que des atomes, de l’autre que des masses. Ceux qui, par générosité ou altruisme naïf, seraient tentés de suivre les slogans et les modes du déracinement ne voient pas le cynisme de l’entreprise de déracinement, ses conséquences dramatiques (exodes, exils, création de nouveaux racismes là où on n’en connaissait pas, perte du sens différentiel, réduction de facto aux catégories zoologiques, puis économiques, etc.), et le tort fait à la culture d’accueil, puisque le rapport entre peuple et territoire est brisé. Le respect des peuples est en jeu.

Le principe de respect des cultures nous fait condamner l’assimilation des régions par colonisation et substitution planifiée des populations. Ce que nous refusons pour les ethnies d’Europe, nous le refusons aussi pour les peuples du monde. Notre position sur l’immigration de populations non-européennes en Europe se nourrit de notre expérience de nationalités en lutte pour leur survie et la reconquête de leur caractère-propre. Elle est donc choisie sereinement et avec rigueur. Nous sommes opposés à l’immigration extra-européenne comme au néo-colonialisme économique et culturel qui l’accompagne ordinairement. Contre la dépersonnalisation et le déracinement des peuples de culture nous voulons un dialogue fécond des civilisations. Nous refusons donc le mondialisme et son projet de métissage universel des peuples et des cultures, caricature inversante d’une réelle solidarité humaine.

Nous prônons la relance de la démographie de nos peuples.

 

Extraits du livre : « La Voix des peuples », réflexions sur l’Europe des peuples et la renaissance des Nations sans Etat. Editions Oc’hadenn. Publication Kelc’h Studi Breudeuriezh Vreizh.




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